Alors que la plupart des ostéopathes disposent d’un temps suffisant pour vous poser une foule de questions, ce n’est malheureusement pas le cas de plusieurs intervenant·es en santé. Il est donc avantageux de bien déterminer les objectifs de la rencontre, de savoir donner les informations pertinentes et de poser les bonnes questions afin d’aider votre thérapeute à mieux comprendre vos besoins et diminuer vos appréhensions.
Voici quelques règles de base à garder en tête pour vos prochaines rencontres médicales.
Règle n°1 : Notez vos symptômes.
Vous pouvez recourir à la liste qui suit pour établir le portrait clinique de votre douleur/blessure/inconfort. Votre professionnel·le de la santé vous posera certainement plusieurs de ces questions, mais en ayant déjà réfléchi à vos réponses, vous gagnerez en précision et en temps. Ne craignez pas d’avoir votre liste sous les yeux en début de rencontre, elle vous servira d’aide-mémoire. Toutefois, évitez de donner toutes vos informations en un seul souffle, au risque que votre thérapeute en oublie certaines par « surdose ».
Portrait de votre douleur | |
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1- Comment est apparue la douleur/la blessure/l’inconfort? | Brutalement Progressivement |
2- À la suite de quoi? | Traumatisme Maladie connue Stress, anxiété Effort intense ou répété Raison inconnue |
3- Où se situe votre douleur? Est-ce qu’elle change de localisation? | Localisée (endroit) Changeante |
4- De quel type est votre douleur? | Exemples : brûlure, spasmes, chocs électriques, engourdissements, coups de poignard, élancements, etc. |
5- Y a-t-il des irradiations? | |
6- Comment votre douleur évolue-t-elle depuis son apparition? | Augmente Diminue Demeure inchangée |
7- Quel est son rythme? | Constante Intermittente Seulement après l’effort ou les activités Surtout nocturne ou au repos Etc. |
8- Quelle est l’intensité de votre douleur? | De 0 = absente, à 10 = insupportable |
9- Est-ce la première fois que vous expérimentez cette douleur? Si non, quand et dans quelles circonstances? | |
10- Est-ce que votre douleur vous limite dans vos gestes et/ou activités? Si oui, lesquels? | |
11- Y a-t-il des facteurs qui l’augmentent/la diminuent? | Repos Antalgiques (anti-douleurs) Exercices Étirements Immobilisations Etc. |
12- Avez-vous déjà consulté pour cette douleur? Si oui, qui? Quand? Quels ont été les examens et interventions? | |
13- Y a-t-il eu d’autres changements dans votre état de santé depuis l’apparition de cette douleur? | Exemples : perte ou gain de poids rapide, fatigue excessive, fièvre, vomissements, pertes de connaissance, troubles digestifs, etc. |
14- Avez-vous des antécédents ou des conditions de santé connues qui pourraient expliquer ou influencer votre douleur? | Exemples : diabète, maladie cardiorespiratoire, cancer, etc. |
Règle n°2 : Essayez de tout dire
On peut parfois mettre de côté des informations qui ne nous semblent pas pertinentes alors qu’elles seraient utiles au thérapeute. Évitez cependant les informations superflues! Parler de votre chat et de la cousine germaine qui a eu les mêmes symptômes que vous n’aidera pas votre thérapeute à comprendre vos besoins. D’autre part, ayez avec vous une liste de vos médicaments. Votre pharmacien·ne peut vous fournir cette liste si vous ne l'avez pas déjà. Enfin, votre dentiste n’ayant pas besoin des mêmes informations que votre orthopédiste, par exemple, il est aussi possible qu’on vous pose des questions inattendues. Accordez-vous le temps de réfléchir et répondez de votre mieux.
Règle n°3 : Notez vos questions et objectifs
Il est probable que vous n’ayez pas le temps de poser toutes vos questions en une seule visite. Il est alors conseillé de prioriser les questions et les objectifs les plus importants pour vous.
Règle n°4 : Ne craignez pas de poser des questions
Si votre thérapeute vous pose une question dont vous ne comprenez pas le sens ou la raison, n’hésitez pas à lui demander des explications. Si vous n’êtes pas certain·e des étapes suivantes dans votre prise en charge, demandez-le. Il est rassurant de connaître les examens disponibles et les options de traitement lorsqu’on s’inquiète pour sa santé.
Règle n°5 : Vous pouvez vous faire accompagner
Vous avez le droit à l’accompagnement d’une personne de confiance. Si, par exemple, vous expérimentez des symptômes suffisamment intenses pour troubler votre concentration, une personne qui est au fait de votre historique de santé pourra s’assurer que rien n’est oublié lors de la rencontre.
Règle n°6 : Souvenez-vous que la rencontre avec un·e professionnel·le de la santé est une relation
Les professionnel·les de la santé ont pour devoir de donner les informations les plus claires possibles à leurs patients-clients. Pour cela, ils doivent être en mesure de bien comprendre les besoins de ceux-ci. Il s’agit donc d’une relation à double sens qui repose sur la communication. Bien que votre thérapeute soit censé être un·e spécialiste de son domaine de pratique, il ou elle n’est pas infaillible. Il est donc de la responsabilité des deux parties de faciliter la communication autant que possible.
Cela dit, s’il advenait que vous vous sentiez maltraité·e ou menacé·e lors d’une rencontre avec un·e thérapeute et que la communication soit trop déficiente pour régler la situation, rappelez-vous que vous avez des droits prévus par la loi en tant qu’usager du système de santé (en référence).
Références et outils :
- Ottawa Hospital - Comment parler à votre médecin
- HAS - Brochure patient
- Manuel Merck - Évaluation de la douleur
- Coach Pharma - Définitions et classification de la douleur
- Association québécoise de la douleur chronique
- Société québécoise de la douleur
- Douleur Canada - Qui nous sommes
- Rapport annuel - Protecteur du citoyen
- Comité des usagers - Droits